Dans le cadre des Etats Généraux de la société post-urbaine dont le thème est :
Fin de l’abondance ? Mais abondance de quoi, abondance pour qui ?
en partenariat avec l’Université Rurale des Cévennes : contact@universiteruraledescevennes.org
Avec la participation de Députées et d’élu.es locaux.
Les grandes villes nous maintiennent en état d’ébriété généralisée,
du système marchand de la consommation à l’artificialisation de
toutes les ressources pour poursuivre la marche capitalistique
en avant. Il convient alors de rompre avec la démesure urbaine
et l’attractivité concurrentielle des territoires, et pour ce faire de
reconsidérer avec un peu de sérieux maintenant l’option d’un grand
déménagement, pour une géographie déconcentrée, relocalisée,
décentralisée et décroissante. C’est ce qui est dorénavant préconisé
par quelques pensées sociales ou politiques, et par de plus en plus
d’écrits techniques et scientifiques.
Mais comment faire droit aux périphéries (des petites villes aux
campagnes reculées) autrement qu’en laissant les pensées
identitaires de la propriété et leurs cultures racinaires de la terre tout
régenter ? Comment proposer aux classes populaires un habiter
autre que celui du béton armé et de la subalternité, loin des pensées
bourgeoises de la résidence secondaire ? N’y aurait-il pas là un
enjeu premier de justice sociale et écologique à considérer l’alliance
de toutes les périphéries, intérieures comme extérieures aux grandes
agglomérations, dans un dessein de transformation radicale de notre
société ? N’y aurait-il pas à gagner en pouvoir d’agir et capacité
d’action en se déliant de la consommation pour produire très
directement ce dont chacune et chacun à besoin ?