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CAFÉ PAYSAN le 15 JANVIER 2023 à la Maison Mazel organisé par Réseau Terres Vivantes en Cévennes

Manifeste pour une autonomie alimentaire locale du Piémont et des Vallées Cévenoles

Nous, habitants du Piémont et des vallées Cévenoles, tenons à affirmer notre inquiétude face a la faible capacité d’autonomie alimentaire de notre territoire. Le contexte post Covid, la guerre en Ukraine, la crise énergétique et climatique n’ont fait qu’aggraver cette situation engagée depuis plusieurs décennies par l’agro-industrie.

En cas de crise majeure, on nous annonce une autonomie de trois jours dans la plupart des grandes métropoles : sommes-nous certains de faire bien mieux dans nos communes pourtant rurales ? D’aprés CRATer (calculateur de résilience alimentaire des territoires) une ville comme Anduze ne couvrirait que 4% de ses besoins alimentaires, Saint Hippolyte 3%, Saint Etienne Vallée Francaise 9%.

Pour aller résolument vers l’autonomie il nous faudrait au moins trois choses : des terres, des paysans et des lieux pour les loger.

Or à ce jour, il devient de plus en plus difficile de permettre l’installation de maraîchers et autres producteurs locaux, impossible de trouver des terres, des lieux d’habitat, pourquoi ?

L’achat de lieux de vie incluant une surface cultivable et une ressource en eau est soumis à la spéculation foncière et devient inabordable pour un paysan. De nombreuses terres et habitations qu’elles soient achetées en tant que résidences secondaires par des plus riches ou par des sociétés agricoles à la recherche d’un profit maximal gèlent nos possibles ressources locales. Le modèle alimentaire industriel et marchand qui nourrit la majeure partie de la population est une machine à produire au moindre coût et sans aucune précaution écologique, une machine à confisquer les savoirs et savoir-faire, à enrichir le système marchand et industriel, à déshumaniser notre rapport au vivant.

Pourtant nous ne sommes pas sans ressources si nous décidons de reprendre l’avenir de nos territoires en main. Nous devons enrayer la disparition des terres agricoles disponibles, faire pousser de nouvelles fermes, installer de nombreux paysannes/paysans.

Le système capitaliste qui nous gouverne organise la misère par l’épuisement et le pillage des ressources alors même qu’il octroie l’abondance au plus petit nombre. Organisons une réelle sobriété choisie en réponse à nos besoins essentiels pour combattre ce système. Nous sortirons de la survie permanente non pas en obéissant aux injonctions de sobriété prônée par le gouvernement, celle du « chacun doit faire sa part » mais en reprenant un pouvoir collectif.

Le chemin que nous devons prendre n’est pas celui de l’individualisme tel qu’imposé par le système libéral. Quand nous sommes seuls et que nos moyens de subsistance nous sont confisqués, nous sommes vulnérables.

Les solutions existent :

  • Constituer des comités de veille sur les transmissions de terres agricoles, au niveau communal en allant questionner les voisins, l’information est souvent connue,
  • les communes doivent se donner les moyens de préempter les ventes de terres et aussi de réfléchir a la mise en place d’espaces dédiés à l’habitat léger comme le permet la loi.
  • Les foncières permettent l’achat de terres collectivement pour les mettre à disposition, la loi sur les terres en friche n’est jamais utilisée.

Nous, habitants de ce territoire, en unissant nos volontés collectivement et localement, en retrouvant du sens commun, en nous réappropriant ce qui devrait appartenir à tous, nous construirons le monde de demain.

 

 

 

Réseau Terres Vivantes en Cévennes

terres-vivantes-en-cevennes@riseup.net

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ATTENTION : APPEL AUX DONS

Appel aux dons

L’association Abraham Mazel a besoin de vos dons afin de finaliser l’étude d’architecte permettant de constituer le dossier qui sera déposé auprès de la Fondation du Patrimoine. Le dépôt de ce dossier sera une étape de plus pour la Maison Mazel puisqu’il ouvrira droit à des fonds et subventions permettant de terminer les travaux de rénovation et d’aménagement indispensables et nécessaires à de nouveaux projets.

 Nous vous rappelons que les dons à notre association donnent droit à une réduction d’impôt égale à 66% du total des versements dans la limite de 20% du revenu imposable de votre foyer. 

Nous connaissons tous votre attachement à notre association, alors n’hésitez pas ; par chèque bancaire au nom de l’association ou par virement bancaire en précisant bien : « montage du dossier pour la Fondation du Patrimoine »

 Merci.

 IBAN / FR76 1348 5008 0008 9135 1995 651

 

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SOMMAIRE POIVRIER N° 77

SOMMAIRE POIVRIER N° 77

 

  1. Editorial par Michel Romagny
  2. Éric Maurel: « le Gard, son fil conducteur c’est la violence »
  3. Journées du Patrimoine 17 et dimanche 18 septembre 2022
  4. La Bleuite et « terreur et séduction ».
  5. Le racisme est un cancer qui perdure.
  6. Journées ESF
  7. Petite bibliographie arboricole.
  8. Points divers … mais importants !
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DIMANCHE 6 NOVEMBRE DE 10H A 16H A LA MAISON MAZEL, RENDEZ-VOUS « CAFE PAYSAN » PROPOSE PAR TERRES VIVANTES EN CEVENNES.

Paysannerieautonomie

Paysannerie et autonomie

Rencontres, débats, perspectives

Terres Vivantes en Cévennes vous convie à une journée de rencontres et d’échanges dimanche 6 novembre à Saint Jean du Gard :

10h : Café Paysan

Pour ce premier « café paysan », nous proposons de discuter autour de la thématique de l’autonomie alimentaire et avons quelques autres sujets à proposer pour de prochaines rencontres telles que : l’installation paysanne, l’accès au foncier, habitat et transport, sans doute en aurez-vous d’autres… à voir comment nous souhaitons organiser tout cela.

Les « cafés paysans » sont des moments de rencontres et de discussions autour de thématiques agricoles paysannes, de l’alimentation, de l’écologie en lien avec les bouleversements de notre temps. L’objectif est de tisser des liens entre le milieu paysan et les personnes intéressées aux enjeux agricoles en discutant d’une thématique définie, mais aussi en agissant. Ces rencontres sont ouvertes à toutes et à tous.

Le format se veut participatif et convivial, l’idée étant de discuter entre nous, et non pas d’assister à une conférence d’experts. La discussion sera modérée et le cadre doit être agréable et accessible à toutes et tous. Nous souhaitons ouvrir un cycle de rencontres et de discussions, mais aussi d’ateliers pratiques de savoirs-faire sur les prochains mois, déjà plein d’autres idées sont sur le tapis.

Nous nous réjouissons de vous y retrouver et de construire les futurs « cafés paysans » avec vous.

12h : Repas tiré du sac : chacun apporte que quoi se revigorer.

14h : Présentation et discussion autour de l’ouvrage « Réappropriation,

Jalons pour sortir de l’impasse industrielle » en présence de son auteur.

Bertrand Louart, menuisier-ébéniste à la coopérative Longo maï, pose de façon simple et pédagogique, le dilemme de la critique sociale actuelle: comment critiquer un système dont nous sommes matériellement hyper-dépendants ? En effet, l’histoire du capitalisme industriel est, depuis l’époque des enclosures, celle de la destruction de l’autonomie collective et individuelle. Pour sortir de cette impasse, il défend, contre tous les admirateurs de l’abondance industrielle, la réappropriation des arts et des métiers : reprendre en mains nos conditions d’existence, à la fois pour mieux vivre et saper la mégamachine.         (Paru aux Éditions La Lenteur, 2022)

Contact : terres-vivantes-en-cevennes@riseup.net

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SAMEDI 22 OCTOBRE 20 H 30 à la MAISON MAZEL : GRAND DÉBAT : LES LIEUX DE L’ABONDANCE : PÉRIPHÉRIE MON AMOUR ! FIN DU MOIS, FIN DU MONDE

Dans le cadre des Etats Généraux de la société post-urbaine dont le thème est :

Fin de l’abondance ? Mais abondance de quoi, abondance pour qui ?

en partenariat avec l’Université Rurale des Cévennes :   contact@universiteruraledescevennes.org

Avec la participation de Députées et d’élu.es locaux.

Les grandes villes nous maintiennent en état d’ébriété généralisée,
du système marchand de la consommation à l’artificialisation de
toutes les ressources pour poursuivre la marche capitalistique
en avant. Il convient alors de rompre avec la démesure urbaine
et l’attractivité concurrentielle des territoires, et pour ce faire de
reconsidérer avec un peu de sérieux maintenant l’option d’un grand
déménagement, pour une géographie déconcentrée, relocalisée,
décentralisée et décroissante. C’est ce qui est dorénavant préconisé
par quelques pensées sociales ou politiques, et par de plus en plus
d’écrits techniques et scientifiques.

Mais comment faire droit aux périphéries (des petites villes aux
campagnes reculées) autrement qu’en laissant les pensées
identitaires de la propriété et leurs cultures racinaires de la terre tout
régenter ? Comment proposer aux classes populaires un habiter
autre que celui du béton armé et de la subalternité, loin des pensées
bourgeoises de la résidence secondaire ? N’y aurait-il pas là un
enjeu premier de justice sociale et écologique à considérer l’alliance
de toutes les périphéries, intérieures comme extérieures aux grandes
agglomérations, dans un dessein de transformation radicale de notre
société ? N’y aurait-il pas à gagner en pouvoir d’agir et capacité
d’action en se déliant de la consommation pour produire très
directement ce dont chacune et chacun à besoin ?

 

 

 

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