30270 St Jean du Gard
14ES RENCONTRES ´DU FILM DOCUMENTAIRE « Luttes et résistances »
6,7,8 AVRIL 2018
SALLE ROBERT-LOUIS STEVENSON 30270 SAINT-JEAN-DU-GARD
RÉSISTER AU TEMPS?
Vendredi 6 avril 2018
21h- Film « Camisards, les guérilleros de la foi » de Thomas Gayrard, 2016, 52 minutes
Un documentaire sur les Camisards : au début du XVIIIe siècle, ces protestants de la région, paysans ou artisans animés d’une foi mystique et menés par des prophètes-guerriers charismatiques, menèrent une guérilla sans merci contre l’armée du Roi-Soleil pour réclamer leur liberté de culte et de conscience… Défenseurs d’une minorité religieuse protégée plus tard par la Révolution et la “laïcité à la Française”, mais aussi coupables de massacres, les Camisards nous lancent un défi d’actualité : fous de Dieu ou héros de la liberté ? À travers paysages des Cévennes et documents d’archives, interviews de spécialistes et œuvres de reconstitution, la voix de Lionnel Astier raconte cette grande épopée tragique.
Débat en présence du réalisateur Thomas Gayrard,de Philippe Herbster et de l’historien Jean-Paul Chabrol
Samedi 7 avril 2018
14h- Film « Tout s’accélère » de Gilles Vernet, 2016 , 83 minutes
Passionné de longue date par la question du temps et du développement exponentiel de la modernité, c’est la lecture du livre « Accélération »d’Harmut Rosa qui a décidé Gilles Vernet ancien trader, a réaliser un film sur ce sujet. Reconverti instituteur il partage ses interrogations avec ses élèves et invite dans son documentaire des personnalités, spécialistes de ces questions, à enrichir la réflexion
16h– Film « La mort se mérite, digressions avec Serge Livrozet », de Nicolas Drolc, 2016, 90 minutes
La Mort se Mérite brosse le portrait de Serge Livrozet, figure de la contre-culture française des années 70, ancien plombier, ancien perceur de coffres forts, fondateur avec Michel Foucault du Comité d’Action des Prisonniers, écrivain autodidacte et militant libertaire. Devant la caméra intimiste de Nicolas Drolc, cet « anarchiste qui n’aime pas les bombes » se laisse dresser le portrait en n’étant tendre ni avec lui-même, ni avec la vie et les plaisirs qu’il y recherche pour « rendre ce séjour merdique le moins désagréable possible ».
Débat en présence du réalisateur Nicolas Drolc
18h30- Film « Les coups de leurs privilèges » Sabrina Thawra, 2017, 58 minutes
(Sélection spéciale « hors thème »)
En France, chaque année, entre 10 et 15 personnes non-armées meurent pendant ou suite à une interpellation par les forces de l’ordre. Dans la majorité des cas, il s’agit de personnes issues de la colonisation ou de l’esclavage, vivant dans les quartiers populaires.
Ce film traite de deux affaires : celle de Wissam El-Yamni, décédé suite à une interpellation le 1er janvier 2012 à Clermont-Ferrand, et celle de Morad Touat, décédé le 5 avril 2014 à Marseille.
Il rend hommage aux luttes de l’immigration qui ont eu lieu depuis les années 60 jusqu’à aujourd’hui sur cette question, et analyse le rôle de la police.
Débat en présence de la réalisatrice Sabrina Thawra
20h : REPAS
21h – Court métrage « Bure ou les ruines toxiques de la modernité » 2016, 24 minutes
– Films « Into Eternity » Madsen Michael, 2010, 75 minutes
Sur des images impressionnantes du site souterrain de stockage de déchets nucléaires d’Onkalo, en Finlande, le cinéaste mène une réflexion vertigineuse. Une question au hasard : comment communiquer avec ceux qui habiteront la Terre dans cent mille ans, temps qu’il faudra pour que les déchets soient neutralisés ?
Débat en présence de militants opposés au projet de Bure
Dimanche 8 avril 2018
14h- Film « L’homme à la caméra » Dziga Vertov, 1929, 95 minutes
En 1929 le cinéaste soviétique Dziga Vertov termine L’homme à la caméra, manifeste radical dont le parti pris documentaire est sans ambiguïté : « Avis aux spectateurs, ce film a été tourné en URSS afin de reproduire des images de la vie prises sur le vif sans l’aide de sous-titres, sans l’aide de scénario, sans l’aide du théâtre. Un film sans décors ni acteurs ». Expérimentant une écriture sans garde-fous ni sécurités, il fait du montage le lieu où le mouvement de la vie même s’organise en une compréhension du monde à portée universelle.
Débat animé par Philippe Simon
16h- Film « Faites sortir l’accusé, histoire d’une longue peine »
de PeG écrit avec Philippe Laouel, 2017,70 minutes
Pour des vols et des évasions à la fin des années 1980, Philippe Lalouel est en prison depuis 30 ans. Contaminé par le VIH lors d’une transfusion sanguine, il se bat pour ne pas mourir entre les murs.
Une histoire d’amour et d’amitiés qui dévoile une partie de l’implacable machine judiciaire. Une plongée anti-spectaculaire dans le temps infini des longues peines.
Débat en présence du réalisateur et du journal « L’Envolée »
18h- Film : « 27 fois le temps » Annick Ghijzelings, 2016 | 73 minutes,
Ancré en Polynésie, au cœur du Pacifique sud, ce film vagabond traverse les frontières et les siècles pour explorer le temps et ses représentations. Surgissent une constellation d’histoires où se rencontrent les sciences d’aujourd’hui et les mythes d’hier, la politique et la poésie, les rêves et l’histoire. Il se pourrait bien qu’à la fin du voyage, le temps ne soit plus du tout ce qu’il semble être.
Débat en présence de la réalisatrice Annick Ghijzelings
20h : REPAS … et moment musical
21h- Film « Sugar Man » Malik Bendjelloul, 2012, 86 minutes
À la fin des années 1960, Sixto Rodriguez enregistre deux albums de chansons réalistes,, proches par l’esprit d’un Bob Dylan . Ces disques sont reçus favorablement par la critique mais n’obtiennent aucun succès public. Rodriguez est donc contraint de poursuivre son métier d’ouvrier maçon. Mais, de l’autre côté de l’Atlantique, en Afrique du Sud, ses disques rencontrent un grand succès auprès de la jeunesse. Le paradoxe d’un musicien, point prophète en son pays, et qui, sans le savoir, devient une idole dans une autre contrée. Le film suit l’enquête de deux fans du Cap sur la disparition supposée du chanteur.
Débat animé par François-Xavier Gomez spécialiste des rythmes latinos au journal Libération
Prix d’entrée libre (à l’appréciation des participants)
L’argent collecté sert à payer les frais de voyage, hébergement et repas de nos invités,les droits de projection des films, une partie du travail des uns et des autres,musiciens et techniciens, les affiches et programmes, etc.
Avec le soutien de : Alès Agglomération, mairie de St Jean du Gard,Conseil départemental du Gard, boulangerie de Baglion,pâtisserie «Le petit bonheur», ESAT La Pradelle, hôtel «Les Bellugues»,chambres d’hôtes «Le ruisseau de Rose», «Le Bistrot».
Renseignements : maison.mazel@gmail.com – 04 66 85 33 33- 06 56 76 96 90
Programme sous réserve de changement de dernière heure